Une enquête de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) mesure la nature et l’importance des changements intervenus dans les TPE au cours des cinq dernières (2005-2009) années dans les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services.

En voici les principaux résultats :

L’activité et les clients d’abord
Les changements les plus importants touchent principalement à l’activité même de l’entreprise et à la composition de la clientèle. Au total, 41,4% des chefs de petites entreprises interrogés déclarent que des changements « importants » ou « assez importants » ont affecté l’activité même de leur exploitation au cours des cinq dernières années.
Selon la même grille d’analyse, 40,2% des dirigeants de TPE questionnés font le même constat à propos de leur clientèle. Deux mouvements à mettre, évidemment, en rapport avec l’évolution du marché et l’intensification de la concurrence au cours de ces dernières années.
Ce qui évolue peu (ou pas), en revanche, dans les petits entreprises, c’est la conduite des équipes et la politique sociale.

Sous la pression de la conjoncture
Le principal facteur ayant influencé ces changements dans les TPE, est la conjoncture économique. Plus de 79% des entrepreneurs sondés reconnaissent que le climat des affaires a exercé une influence importante sur les changements initiés dans leurs structures.
Logiquement, la pression de la concurrence est le deuxième facteur qui a incité les dirigeants de TPE à changer leurs habitudes (57,8% au total). Troisième facteur d’influence le plus cité par les chefs d’entreprise : la situation financière de l’entreprise (52,3% en tout). Les clients (64,4% des suffrages) ont également exercé une grande influence sur les changements qui sont intervenus. Les partenaires et conseils de l’entreprise, les salariés et les nouvelles dispositions réglementaires ont, pour leur part, joué un faible rôle dans le processus de changement.

Le succès des certifications et labels
Le changement se traduit aussi par des décisions économiques. Pour atteindre leurs objectifs, les dirigeants de petites entreprises financent d’abord la modernisation de leur locaux (51,4%) et acquièrent ensuite de nouveaux outils de production (46,2%).
Au troisième poste des investissements, on trouve les dépenses de publicité et de communication (32,5%). Phénomène plutôt inattendu : plus d’un entrepreneur sur cinq (22,6%) s’est engagé dans une démarche qualité (certification, labellisation…) pour doter son entreprise de nouveaux atouts marketing stratégiques.

Sous-traitance et partenariats commerciaux
Le changement conduit à des remises en cause concrètes dans l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise. Conséquence de la crise ou recherche d’une souplesse optimale, l’externalisation est en vogue dans les TPE.
Le recours à la sous-traitance (24,3% des cas) s’impose comme un premier effet du changement. Le développement d’un partenariat commercial avec une autre entreprise (dont adhésion à une franchise) constitue le second type de remise en cause le plus fréquent (15,7%). Avant l’arrivée d’un nouvel associé ou partenaire (12,9%) et la cession partielle de l’entreprise à un tiers (10%).

Pour mémoire la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) regroupe 114 centres de gestion agréés qui comportent 400 000 entreprises, 2 000 000 d’emplois salariés et non salariés, 6 000 experts-comptables correspondants.