La 19ème édition du recueil « Chiffres et Commentaires » publié par la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) passe au crible les revenus des artisans et des commerçants en 2012. Une enquête inédite qui analyse les performances de 75 professions du commerce et de l’artisanat dans 11 secteurs d’activité.

 

Voici les principaux résultats :

 Le diagnostic est sans appel ! Les petites entreprises du commerce et de l’artisanat souffrent en 2012. Et si le bulletin de santé est alarmant, les perspectives de rétablissement à court terme sont tout aussi préoccupantes. Toujours pas de reprise à l’horizon !

 

Dans ce contexte économique morose, l’évolution du chiffre d’affaires des commerçants et des artisans enregistre un net recul (+0,5% seulement, contre +2,5% en 2011) tandis que le résultat courant chute, en moyenne, de 2,5 points (contre + 2,3% en 2011).

 

Phénomène inédit en 2012 : la quasi-totalité des 75 professions analysées est sévèrement touchée par la diminution de l’activité et les habituelles disparités sectorielles observées les années précédentes ont tendance à s’égaliser à la baisse.

 

Trois tendances à retenir en ce qui concerne l’évolution de l’activité

  • L’affaissement de l’artisanat du bâtiment : -0,2%, contre +4,3% en 2011
  • La résistance du commerce de détail alimentaire : +1,5%, comme l’année précédente
  • La dégradation des services : +0,1%, contre +3,7% un an plus tôt

Investissement en berne
Fragilisés par le ralentissement de l’activité et une fonte significative des marges, les petites entreprises du commerce et de l’artisanat investissent toujours moins (-1,2%) et poursuivent leur désendettement (-6,5%).

L’absence de visibilité à moyen-long terme et les difficultés de trésorerie nourrissent une incertitude psychologique quant à la pérennité de l’activité. D’où ces « comportements de prudence » qui, à leur tour, peuvent affaiblir la compétitivité des TPE et leur capacité à s’emparer de nouveaux marchés.

 

Le Palmarès des revenus
L’analyse comparative des résultats courants bruts (avant versement des cotisations sociales dues par le chef d’entreprise) laisse apparaître d’importants écarts entre les 75 différentes professions étudiées.

En 2012, le résultat courant moyen brut, tous secteurs confondus, s’élève à 49 000 € (contre 50 000 € en 2011). Mais il chute à 41 000 € si l’on exclut les métiers de la santé (pharmaciens, opticiens, prothésistes dentaires) dont les niveaux élevés de revenus pèsent lourd dans la moyenne statistique.

 

Ils gagnent plus de 49 500 €
16 professions enregistrent un résultat courant brut supérieur à 3 fois le SMIC brut annuel (49 500 €). Les trois premières sont :

  • La pharmacie : 175 900 €
  • L’optique-lunetterie : 92 200 €
  • Le transport de malades (ambulances) : 75 500 €

Ils gagnent entre 41 250 et 49 500 €
23 professions affichent un résultat courant brut compris dans cette deuxième tranche.
Trois se partagent la première place :

  • La serrurerie-métallerie : 49 000 €
  • Les garagistes : 48 800 €
  • La boulangerie-pâtisserie : 48 700 €

Ils gagnent entre 33 000 et 41 250 €
17 professions dégagent un résultat courant brut qui oscille entre ces deux seuils.
Trois arrivent en tête :

  • La plâtrerie-staff-décoration : 41 000 €
  • L’électricité générale : 40 900 €
  • La maroquinerie : 40 600 €

Ils gagnent moins de 33 000 €
21 professions réalisent un résultat courant brut inférieur à 2 fois le SMIC annuel brut (33 000 €).
Trois occupent la première marche du podium :

  • Le prêt-à-porter : 33 000 €
  • Les commerces de cycles et scooters : 32 900 €
  • L’électroménager, radio, TV, HiFi : 32 700 €

 Pour mémoire, c’est 400 000 petites entreprises (TPE), 2 000 000 d’emplois salariés et non salariés, 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 6 000 experts-comptables correspondants.