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Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2012. Une enquête exclusive de la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA), réalisée en partenariat avec Banque Populaire.

 

Les TOPS

  1. Les entreprises de nettoyage : + 5,2%
  2. Les professionnels des parcs et jardins : + 4,5%
  3. Les studios photographiques : + 3,7%

Les FLOPS

  1. Les magasins d’électroménager-TV-HIFI : – 13,7%
  2. Les agences immobilières. : – 9,9%
  3. Les magasins de bricolage. :  – 9,4%

 

Année noire pour les petites entreprises françaises ! En 2012, toutes professions confondues, l’activité des TPE régresse de 2% (contre +1,9% en 2011). Ce mauvais chiffre met un brusque coup d’arrêt à la dynamique de reprise observée ces deux dernières années dans le commerce, l’artisanat et les services. Cette fois, la tendance est clairement négative et la sortie de crise tant espérée n’est plus d’actualité.

Phénomène exceptionnel : tous les secteurs enregistrent une baisse de chiffre d’affaires en 2012. Sur les 12 analysés dans l’enquête FCGA-Banque Populaire, aucun n’améliore ses performances par rapport à l’année précédente (hors vente-réparation automobile). Cette dégradation de la conjoncture affaiblit l’économie de proximité dans son ensemble. Même l’artisanat du bâtiment qui, traditionnellement, tirait la croissance des petites entreprises est atteint : -4,8%.

Si l’examen détaillé des 50 professions étudiées permet de nuancer les comparaisons sectorielles, elle ne remet cependant pas en cause le diagnostic général : 2012 marque une rupture préoccupante dans la vie économique et sociale des TPE.

Le palmarès des secteurs

Aucun des 12 secteurs d’activité analysés (hors vente-réparation automobile) n’améliore ses performances par rapport à l’année précédente.

3 d’entre eux affichent néanmoins un taux de croissance positif (mais en recul par rapport à 2011) :

  • L’agriculture sylviculture ostréiculture : +1,9% (contre +7,1% en 2011)
  • Le transport : +0,8% (contre +4,3% en 2011)
  • Le commerce de détail alimentaire : +0,6% (contre +1,5% en 2011)

7 autres enregistrent une variation de chiffre d’affaires inférieure ou égale à l’indice moyen enregistré en 2012 (-2%), mais tout de même en recul par rapport à l’année précédente (hors vente-réparation automobile) :

  • La culture et les loisirs : -0,1% (contre +0,6% en 2011)
  • La vente et réparation automobile : -0,3% (contre -1,9% en 2011)
  • La santé : -0,7% (contre +0,3% en 2011)
  • La beauté-esthétique : -1,2% (contre +0,5% en 2011)
  • Les services : -1,4% (contre +4,1% en 2011)
  • Les cafés, hôtels, restaurants : -1,7% (contre +2,2% en 2011)
  • L’équipement de la personne : – 2% (contre +0,7% en 2011)

2 secteurs, enfin, sont nettement en dessous du taux moyen annuel (-2%) :

  • L’équipement de la maison : -4,4% (contre +1,9% en 2011)
  • Le bâtiment : -4,8% (contre +4% en 2011)

Le hit-parade des professions en 2012

 

LES TOPS

SUR LE PODIUM…

  1. Les entreprises de nettoyage : + 5,2%
    C’est la profession la plus dynamique de l’année. Stimulées par l’externalisation croissante du nettoyage et de l’entretien des locaux professionnels, les entreprises du secteur tirent profit de la crise : +5,2% (contre +4,1% en 2011). Les bureaux représentent encore près de 40% du marché de la propreté. Autrefois relativement structuré, le métier est aujourd’hui en pleine recomposition avec l’arrivée de nombreux auto-entrepreneurs. Selon la Fédération des entreprises de propreté, on dénombre environ 25 000 entreprises de nettoyage qui réalisent un chiffre d’affaires de 12 milliards d’€ et emploient 430 000 salariés.
  2. Les professionnels des parcs et jardins : +4,5%
    Les petites entreprises spécialisées dans la création et l’entretien de parcs et jardins maintiennent un niveau d’activité relativement élevé (+4,5%), mais inférieur à celui enregistré en 2011 (+6,4%). Les quelque 27 000 professionnels du secteur tirent surtout profit du développement du marché des particuliers. Ce segment représente désormais 42% du chiffre d’affaires du secteur, soit 2 milliards d’€. Le boom de la clientèle individuelle compense ainsi la diminution de la commande publique. Si la profession attire de nombreux créateurs d’entreprises (+32% de nouvelles structures entre 2008 et 2010), le marché, lui, stagne autour de 5 milliards d’€.
  3. Les studios photographiques : + 3,7%
    Profondément transformée par l’irruption des nouvelles technologies, l’activité des studios photographiques évolue désormais à l’heure numérique. Nouveaux usages, nouveaux supports : pour répondre à la demande, les professionnels ont développé de nouveaux services et produits : numérisation, offre complémentaire en ligne, albums personnalisés, création d’objets cadeaux… Et changé leur manière de travailler. Au traditionnel « comptoir photo » a succédé un point de vente ludique, interconnecté, riche en prestations instantanées et équipé de bornes interactives. Le marché des services photo est évalué à 430 millions d’€ par l’Observatoire des professions de l’image.

En forme

Les principales professions dont le chiffre d’affaires s’améliore par rapport à l’année 2011 :

  • Les commerces de fruits et légumes : +2,2% (contre +0,4% en 2011)
  • Les magasins de sports : +2% (contre +1,6% en 2011)
  • Les transporteurs de marchandises : +1,9% (contre +0,5% en 2011)
  • Les laveries et pressings : +1,8% (contre +0,6% en 2011)
  • La carrosserie automobile : +1,5% (contre -0,6%)

LES FLOPS

Dans le rouge

  1. Les magasins d’électroménager-TV-HIFI : -13,7%
    Prises dans l’étau de la grande distribution et des enseignes spécialisées, les boutiques indépendantes d’électroménager cèdent du terrain à la concurrence. Porté par l’innovation, le marché reste pourtant dynamique. En 2012, selon le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménagers (GIFAM), les ventes du secteur s’élèvent à près de 15 millions de gros appareils électroménagers (réfrigérateurs, congélateurs, cuisines intégrées…) et 42 millions de petits équipements (robots, kitchen machines, centrifugeuses…). Pour un chiffre d’affaires de plus de 7,6 milliards, en progression de 0,4%.
  2. Les agences immobilières : -9,9%
    Sérieusement grippé par l’attentisme des acquéreurs potentiels, le marché de l’immobilier a tourné au ralenti en 2012. « Les délais de réalisation des transactions se sont considérablement allongés, au point de provoquer une baisse notable du chiffre d’affaires de certaines agences », souligne la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). De leur côté, les notaires annoncent une nouvelle baisse des transactions en 2013, notamment en raison de l’absence de croissance, du chômage et de l’absence de toute aide de l’Etat à l’accession (à l’exception des zones urbaines sensibles).
  3. Les magasins de bricolage : -9,4%
    En recul de 9,4% (contre +0,1% en 2011), l’activité de ces petites surfaces dédiées au « faire soi-même » souffre de la concurrence féroce des grandes enseignes spécialisées. Estimé à 22 milliards d’€ par la Fédération des magasins de bricolage et de l’aménagement de la maison (FMB), le marché est largement dominé par les GSB (+ de 400 m2) et la grande distribution. Riche en services associés, portée par un marketing agressif et une politique de prix discount, l’offre de ces grandes surfaces laisse de moins en moins de places aux indépendants du secteur.

Et aussi…

La menuiserie (-7,9% contre +4,6% en 2011), les magasins de cadeaux-souvenirs (-7,8% contre +2,6% en 2011), les magasins de meuble (-7,6% contre -1,4% en 2011), les peintres en bâtiment (-7,1% contre +3,2%)…

 

Pour mémoire, la Fédération des centres de gestion agréés c’est 400 000 petites entreprises (TPE) et 114 Centres de Gestion Agréés (CGA) ; 92% des entreprises nationales ont moins de 10 salariés ; 50% des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA.

 

Pour en savoir plus : http://www.fcga.fr