Ce cru des soldes hiver 2009/2010 ne sera décidément pas bon.

De nombreux facteurs se sont accumulés pour saper cette nouvelle édition des soldes. A un contexte ambiant plutôt morose, avec un moral des français en berne, se sont ajoutés des éléments naturels peu favorables et enfin la mise en application des soldes flottants qui a semé la confusion dans l’esprit des consommateurs.

Ainsi, dans le 7e arrondissement de Lyon, pour 33 % des commerces interrogés, le bilan est catastrophique et pour 53% d’entre eux, il est plutôt moyen. Le chiffre d’affaire est majoritairement en baisse.Les commerces les plus récents, qui n’ont pas eu le temps d’être bien identifiés et de bien fidéliser leur clientèle, sont les plus touchés. Les franchisés s’en sortent mieux ainsi que les rares commerçants mixant vente traditionnelle et vente Internet. De manière générale, ceux situés sur un créneau de vente bien spécifique ont eu de meilleurs résultats.

La situation du 7e arrondissement de Lyon n’est que le reflet d’une situation généralisée en France. De Nice à Caen en passant par Paris, le constat est le même, l’année 2010 ne sera pas un millésime, bien au contraire. Ainsi selon une enquête de la Fédération des Enseignes du Commerce Associé, 78 % des commerçants sondés ont constaté une diminution de leur CA par rapport aux soldes de l’année dernière et d’après l’IFM (Institut Français de la Mode), les ventes de textile-habillement ont reculé en valeur d’environ 5% en janvier 2010.

Quelles leçons tirer de ce bilan ? L’important semble d’estomper la confusion installée par les soldes flottants et de préserver l’aspect évènementiel (et exceptionnel !) de ces soldes par le biais de concertation au niveau local ou national.

Mireille Bracassac, chargée de communication
Association de développement du commerce de Lyon 7e