Le commerce est en prise directe avec les territoires, ces derniers en tirent des éléments de richesse et de dynamique. Cette liaison historique montre à quel point les approches partenariales sont importantes.
Le commerce est la forme d’activité économique la plus répandue avec, selon l’INSEE en 2005, 676 000 entreprises de commerce de gros et de détail sur les 2,5 millions d’entreprises que compte la France.
Le secteur emploie 3 millions de salariés et 360 000 non salariés pour une contribution de 10 % à la valeur ajoutée nationale. Il est fréquemment dans les villes le premier employeur.
Le commerce a une fonction de distribution de proximité et d’éclatement des marchandises au niveau le plus fin.
Les activités commerciales exercent, par ailleurs, une fonction sociale indispensable à la dynamique des territoires. Situées au cœur des villes et des villages, acteurs de l’animation, facteurs de sécurité des espaces publics, composantes d’esthétique urbaine, contributrices d’image, facilitatrices d’échanges au sein de la société et éléments du développement durable, les activités commerciales favorisent la sociabilité des territoires.
Le commerce affiche une grande sensibilité à la qualité du territoire sur lequel il est installé. Ses performances sont étroitement liées à la manière dont les acteurs locaux traitent les questions d’accessibilité, de stationnement, de circulation, de propreté de la voirie, de l’état du bâti, de la densité des logements, de la qualité de la signalétique, …
Les difficultés que ressentent les commerçants lors des modifications de leur environnement à la suite de décisions mettant par exemple en cause la circulation automobile ou piétonne révèlent à quel point cette dépendance est importante.
La qualité d’un territoire pour un commerçant tient également à l’existence de pôles commerciaux structurants qui constituent de vrais leviers de croissance pour toutes les entreprises. Les schémas de développement commerciaux ont d’ailleurs mis au centre de leurs préconisations le regroupement territorial des commerces en pôles attractifs ainsi que la hiérarchisation et la complémentarité de ces derniers.
La notion de zone de chalandise utilisée pour estimer l’attractivité d’un commerce ou d’un ensemble d’unités commerciales à partir d’une délimitation géographique permet une évaluation du volume d’activité et du chiffre d’affaires.
En établissant la zone d’influence d’un magasin ou d’un pôle commercial de façon fine, par catégories de produits, la zone de chalandise renseigne en même temps sur l’influence commerciale d’un territoire.
Patrice Iochem, Chargé mission
Association Développement Commerce Lyon 7e arrondissement
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