Il fait bon faire le métier que l’on aime et, lorsque la passion anime l’esprit il n’est de travail qui ne devienne plaisir.

En matière de restauration,l’histoire déborde de ces chefs (ou Mères) autodidactes qui brillent, à juste titre, parmi les étoiles. Mais comme rien n’est parfait en ce bas monde, il y a aussi ce qu’on pourrait appeler les « assembleurs ».

Ils ouvrent boîtes et surgelés, sauces sous vide ou en tube et vous servent le plat du chef en moins de temps qu’il n’en fallait au regretté GARCIMORE pour rater un tour de magie.

Il faut un CAP à un coiffeur qui, au pire, nuira provisoirement à votre look, mais rien pour ouvrir un établissement qui vous dégoûtera à jamais de passer la porte de ce que vos preniez pour un pro.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je connais une Sandrine, une Kadi, parfaites autodidactes, qui régalent depuis des années leur clientèle.

Je connais un Camarguais qui longtemps bourlingua sur les paquebots de croisière et qui travaillait aussi le surgelé avec maestria. Nécessité fait loi. Il a posé son sac à terre et ne fait plus que du frais… devant vous!

Le Ministère du Commerce a dans ses cartons un projet de label « Maître Restaurateur » qui certifierait la cuisine maison, mais aussi la qualité de la salle en matière de service, un avantage fiscal, sous forme de crédit d ‘impôt serait consenti à ceux qui joueraient le jeu.

Cela me paraît une expérience à tester. Ce serait une initiative française inattaquable par Bruxelles. Autrement moins hypothétique que le serpent de mer de le TVA à 5,5%, qui de plus, ne donne aucune garantie de qualité. Nous pourrions voir là de quoi remettre à sa vraie place cette gastronomie que le monde entier nous envie.

On pourrait peut-être essayer…

Georges SOREL, Vice-Président, Association Développement du Commerce Lyon 7e arrondissement