Le 7ème arrondissement est l’un des plus étendus et des plus contrastés. Il est constitué de deux quartiers très différents : au nord, la Guillotière, le plus anciennement peuplé, très dense et au sud, la Mouche et Gerland.
La Guillotière est le quartier le plus ancien de la rive gauche du Rhône. Il doit son développement à la présence d’un pont sur le Rhône qui fut jusqu’à la construction du pont Morand, le seul passage vers l’est. A l’époque gallo-romaine, un pont existe déjà. Ce faubourg se développe au XIIème siècle ; il a pour vocation essentielle le transit et l’hébergement.
Le quartier se développe de façon très désordonnée, sur la base d’initiatives individuelles de propriétaires. La population se développe au rythme des constructions, et parallèlement les activités se modifient. L’agriculture cède peu à peu de l’espace à des industries.A l’est, on trouvait de grands domaines ruraux sur lesquels étaient édifiées des maisons fortes. En 1840, le quai du Rhône est aménagé.
C’est en 1852 que le préfet Vaisse rattache la commune de la Guillotière, -qui jusque là faisait partie du Dauphiné- à Lyon. Cette annexion coïncide avec l’implantation des voies ferrées qui vont délimiter les deux parties de l’arrondissement : Gerland, et la Guillotière.
Situation géographique :
7e arrondissement, situé au Sud de Lyon, est constitué principalement du quartier de la « Guillotière », au Nord, (quartier traditionnel d’artisanat et de commerce), et du quartier de Gerland, au Sud.
Il est délimité par le Rhône à l’Ouest, le cours Gambetta au nord, le 8ème arrondissement à l’Est et la commune de Saint Fons au Sud.
Il se trouve à quinze minutes à pied, ou deux stations de métro, de deux des plus importants pôles commerciaux de l’agglomération : la presqu’île et la Part Dieu (Hyper centre).
Deux autres pôles périphériques Champs du Pont (Saint Priest) et Vénissieux sont reliés, soit par le Tramway soit par l’autoroute.
Sa superficie est de 975 hectares.
Avec plus de 70 000 habitants le 7e arrondissement représente 15% de la population lyonnaise et plus de 5% de la population du Grand Lyon.
Il accueille 16,5% des emplois de Lyon, soit 43 508 personnes. Il est à noter l’importance de l’industrie et à une moindre part celle des services.
Situation socio-économique :
Le 7e arrondissement est composé de deux quartiers :
Le quartier de la Guillotière
Ce quartier connaît une évolution démographique en augmentation depuis 1990, notamment par l’arrivée de populations d’origines sociales et ethniques diverses. Il remplit une fonction de premier accueil de population à l’échelle de l’agglomération.
C’est un quartier multiculturel qui remplit une fonction de centralité pour ces arrivants, mais aussi pour l’ensemble des lyonnais et des habitants de l’agglomération. Des flux de population et la permanence de publics spécifiques se conjuguent dans ce quartier.
Ce quartier central est très bien desservi par les transports en commun. Il a une valeur historique, due à l’ancienneté de son bâti, mais celle-ci est très peu connue.
Le quartier a connu un renouvellement du bâti par la construction de nombreux logements (sociaux ou en accession à la propriété), ce qui a renforcé la mixité de la population. L’habitat est essentiellement privé (11% de logements publics).
Le quartier de Gerland
Nous sommes face à un quartier d’habitat morcelé, caractérisé par des types d’habitats hétérogènes, une différenciation sociale selon les sous quartiers, une présence faible d’équipements de proximité, un centre de quartier en recomposition et l’absence d’identité commune.
Certains groupes d’immeubles souffrent d’une mauvaise image et de la difficulté de relocation.
Dix fois plus vaste que la Presqu’île, il est présenté comme le quartier d’avenir de Lyon, il regroupe de nombreux équipements d’agglomération (technopôle, entreprises industrielles, sites universitaires, équipements culturels et sportifs…).
Ce dernier connaît depuis une quinzaine d’années de profondes transformations, loin de l’image ancienne du quartier du Stade de Gerland et des Abattoirs.
Economie
Le commerce et l’artisanat de l’arrondissement ont une vocation de proximité bien qu’étant partie intégrante de l’hyper centre lyonnais dont le rayonnement atteint une dimension régionale.
La proximité de pôles commerciaux centraux comme Presqu’île et Part-Dieu (Hyper centre), d’une part, ou de pôles périphériques tel Carrefour (Vénissieux) et Auchan Champ du Pont (Saint Priest), d’autre part, concurrence fortement le commerce local dans sa volonté d’expansion.
Alors que la zone de chalandise du petit commerce reste confinée aux limites de l’arrondissement, près de la moitié du budget des ménages du 7e arrondissement (259,16 millions d’euros : 118,30 M€ pour les produits alimentaires et 147,42 M€ pour les produits non alimentaires) est dépensée sur quatre pôles commerciaux :
Part-Dieu – Hyper centre
Presqu’île – Hyper centre
Champ du Pont – Saint-Priest
Carrefour – Vénissieux
L’équipement commercial a une totale vocation de proximité souvent un manque de moyens pour résister aux grands pôles commerciaux voisins.
D’ailleurs, l’évolution du nombre de commerces sur l’arrondissement confirme cette tendance. Le 7e arrondissement a perdu 66 commerces alimentaires et non alimentaires entre 1991 et 1996 (données RCS).
Infrastructures de transport en commun
Le 7e arrondissement est au cœur des principaux développements d’infrastructures de transport en commun de l’agglomération avec le prolongement de la ligne B du métro, qui dessert le quartier de Gerland depuis 2000 et la création de deux lignes de tramway qui relient, l’une, le Campus de la Doua à Villeurbanne, et l’autre les communes de l’Est lyonnais comme Bron et Saint-Priest à partir du centre d’échange de Perrache (Hyper centre).
Les travaux ont duré plusieurs années, ceci n’a pas été sans conséquences sur l’activité commerciale des artères concernées.
Les travaux se sont déroulés sur des axes commerçants qui étaient déjà en difficulté (rue de Marseille, sud de l’avenue Jean Jaurès). Ces axes connaissent aujourd’hui de la vacance.
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