Plusieurs communautés de commerçants existent à côté des associations de commerçants.

Si nous prenons l’exemple des centres commerciaux, on note que les commerçants qui sont présents dans ces galeries marchandes ont, de par leur bail, l’obligation de participer au financement des différentes actions conduites, ce qui permet de mobiliser les moyens financiers importants qui permettent la conduite d’opérations d’envergures, et de disposer des moyens humains nécessaires.

Revenons au cas des « centres commerciaux à ciel ouvert » que sont les artères commerçantes de nos villes. Là, force est de constater, que la situation est radicalement différente. Les baux commerciaux ne permettent pas d’obliger les commerçants à mutualiser des moyens financiers pour assurer la promotion de leur territoire. Résultat tout repose sur le volontariat des uns et des autres.

En règle général, 30 à 40% des commerçants d’une rue, se sentent concernés par les projets portés par l’association de commerçants locale. La cotisation annuelle, traduction de cette adhésion, varie de quelques euros pour les associations plus modestes à quelques centaines d’euros pour les plus riches. Avec cela on ne va pas très loin.

Il faut donc fédérer le plus largement possible pour avoir les moyens de ses ambitions.

Si on prend l’exemple de notre association, le budget du premier exercice devrait être de l’ordre de 180 000 euros, ce qui nous situe plutôt parmi les associations dites dynamiques.

Nous avons deux salariés et disposons d’outils de communication de type magazine, lettre interne, site Internet, campagne de promotion et de valorisation du territoire, organisation d’évènements…

La ville de Lyon nous accompagne, sous la forme d’une subvention de 36 000 euros pour notre premier exercice.

Le reste du financement provient des participations financières des commerçants, de l’organisation d’événements, et de différents partenariats (Banque Populaire de Lyon, Groupe Casino…).

Néanmoins, je considère que pour assurer la promotion, la valorisation et l’attractivité commerciale du 7e arrondissement de Lyon, vaste territoire comportant plus de 1 200 cellules commerciales et artisanales et plus de 70 000 habitants, le budget annuel nécessaire se situe à quelques 300 000 euros. Nous en sommes encore loin.

Patrice Iochem, Chargé de mission